Sécuriser

La sécurisation culturelle repose sur le principe de justice sociale et s’inscrit dans une dynamique d’affirmation, de transformation et de réconciliation (Lévesque, 2017).

Pourquoi est-ce important?

La sécurisation culturelle s'insère dans un processus de réconciliation et de désystématisation du racisme envers les membres des Premières Nations et les Inuit au Canada, et ce, dans tous les secteurs d’activité (Commission de vérité et réconciliation, 2015).

Les secteurs de la santé et des services sociaux ont fait l'objet de nombreuses recommandations en ce sens. (Rapport de la Commission Viens, 2019; Principe de Joyce, 2020; Commission Laurent, 2021).

La sécurisation culturelle va bien au-delà de l’accès des élèves à des services autochtones, voire à l'accès aux études dans leur langue d’origine (ce qui, en soit, est loin d’être gagné), pour inclure une compréhension des contextes historiques forgeant nos rapports aux langues au présent. Les contraintes posées par les pratiques visant uniquement l’accommodement des personnes étudiantes autochtones ont été relevées dans l’enseignement supérieur francophone (Crépeau et Fleuret, 2018; Consortium d’animation sur la persévérance et la réussite en enseignement supérieur, 2018; Gauthier et al., 2015; Gauthier, 2018; Lefevre-Radelli et Jérôme, 2018; Mareschal et Denault, 2020).

Il importe de former davantage de professionnels et d’étudiants sensibles aux réalités des Premiers Peuples comme point de départ de la sécurisation culturelle (Mareschal et Denault, 2020; Dufour, 2016).

Salée et Lévesque (2016, p. 18) proposent d’aborder ce concept en considérant « la portée des séquelles trans générationnelles des pensionnats » et, d’un point de vue pédagogique, la considération « des liens d’appartenance et de filiation ».

RéconciliActions:

  • Mise en place de services aux étudiants autochtones.

  • Formation du personnel sur les pratiques culturellement sécuritaires.

  • Accroître la présence (visibilité et reconnaissance) des langues autochtones.

  • Inclure les contextes autochtones dans la formation générale et au sein des programmes.

  • Élaborer, dans chaque institution, un énoncé de reconnaissance des territoires incluant les langues autochtones, et le faire connaître à l’ensemble des membres du personnel.

Cégep de Baie-Comeau Guide d'intervention

Cégep de l'Outaouais
Jardin Anishinaabeg

Cégeps de Québec et Trois-Rivières

Récits et pratiques

Dossier CAPRES

Le Dossier CAPRES Étudiants des Premiers Peuples en enseignement supérieur vise à démystifier les réalités vécues par les Premiers Peuples, afin de comprendre la nature des obstacles rencontrés pendant leur parcours d’études au cégep et à l’université. Il s’inscrit ainsi dans la démarche de réconciliation issue de la Commission de vérité et réconciliation et des recommandations qui en découlent, particulièrement en termes d’accessibilité, de persévérance et de réussite des étudiants autochtones dans l’enseignement supérieur.

Ce dossier a été réalisé avec la précieuse collaboration de plusieurs partenaires autochtones et allochtones.

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